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Guerre Israël-Hamas : l’Union européenne demande une pause immédiate des combats

« Nous avons réussi à atteindre une position claire », salue Alexander De Croo, le premier ministre belge. Jeudi 21 mars, les Vingt-Sept ont appelé à une « pause humanitaire immédiate » à Gaza et exhorté Israël à ne pas lancer d’opération terrestre à Rafah, dans une déclaration commune.
« Le Conseil européen appelle à une pause humanitaire immédiate devant conduire à un cessez-le-feu durable, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à la fourniture d’aide humanitaire », selon les conclusions du Conseil européen voté à l’unanimité.
« L’annonce d’une résolution américaine déposée à l’ONU demandant un cessez-le-feu a compté pour les Européens », avance M. De Croo. La résolution doit être discutée vendredi à New York. A son arrivée au sommet, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a espéré qu’« un cessez-le-feu de longue durée sera[it] possible et qu’il sera[it] lié à la libération de tous les otages et, ce qui est également important pour moi, à la restitution des personnes décédées ».
Très divisés depuis l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas contre Israël, les Européens ont fini par s’entendre alors que la situation sanitaire et humanitaire à Gaza est de plus en plus difficile. Les pays les plus proches d’Israël, la Hongrie et la République tchèque, ne se sont cette fois pas opposés à la déclaration.
« Il n’y a pas de mots pour décrire la situation à Gaza. Je suis heureux que le Conseil approuve aujourd’hui des conclusions qui vont beaucoup plus loin que la première conclusion d’octobre, lorsque nous avions parlé de pause humanitaire », salue Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.
Dans leur déclaration, les Vingt-Sept se disent « profondément préoccupés » par la situation humanitaire « catastrophique » à Gaza et par « ses effets sur les civils, particulièrement les enfants, ainsi que par le risque de famine provoqué par l’arrivée insuffisante d’aide ».
Les Vingt-Sept réclament un « accès rapide, total, sûr et sans entrave » pour l’aide humanitaire, dont une grande partie est bloquée aux portes du territoire palestinien par les autorités israéliennes. « Vous savez qu’il y a un aéroport à une heure de route de l’endroit où nous envoyons des parachutes ? Mais l’aéroport est fermé. Nous construisons un port, mais il y a déjà un port, le port d’Ashkelon. Il est fermé. Les frontières sont si peu ouvertes qu’il n’y a pas d’approvisionnement à Gaza », juge M. Borrell.
Pour le chef de la diplomatie, « ce qui se passe aujourd’hui à Gaza est l’échec de l’humanité. Il ne s’agit pas d’une crise humanitaire. Ce n’est pas un tremblement de terre, ce n’est pas une inondation : ce sont des bombardements. Le seul moyen d’arrêter cette crise humanitaire – cette crise humaine – est qu’Israël respecte davantage les civils et permette à davantage d’aide d’entrer dans la bande de Gaza ».

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